Déconfinement : 76 % des jeunes de 18 à 3 ans considèrent qu’il est difficile de rencontrer quelqu’un à l’heure du coronavirus

MIS À JOUR LE 22/6/2 À 18H11

Seuls 11 % des jeunes célibataires estiment que leur vie sexuelle a évolué positivement pendant le confinement, contre 23 % des jeunes en couple, selon notre dernier baromètre « #MoiJeune, déconfiné et demain ? », « 2 Minutes »-OpinionWay

L’épidémie, même si elle recule, n’est pas favorable aux rencontres, considèrent les jeunes, d’après notre baromètre « #MoiJeune, déconfiné et demain ? », 2 Minutes-OpinionWay.

Le confinement n’a pas aidé aux nuits torrides des célibataires, qui ont très peu eu recours aux rencontres et au sexe à distance.

Mais cela n’a pas été un désert sexuel pour autant, puisque les jeunes, célibataires ou en couple, ont largement recours à la masturbation et au visionnage de porno.

Alors que l’épidémie de coronavirus recule en France, le retour à la vie d’avant pour les interactions sociales ne semble pas être pour tout de suite. L’appel des autorités à maintenir les gestes barrières est très bien intégré par les jeunes. 7 % des 18-3 ans déclarent ainsi éviter les bises, embrassades et autres gestes tactiles en ce moment, selon notre dernier baromètre « #MoiJeune, déconfiné et demain ? », 2 Minutes-OpinionWay. Et alors que l’été est arrivé, période normalement propice à la drague et aux rencontres amoureuses, 76 % des jeunes estiment difficile de rencontrer quelqu’un en ce moment. Résultat, ce n’est pas la joie question libido pour les jeunes célibataires, avec une moyenne de 4,59 sur 1, contre 5,75 pour les jeunes en couple.

Et forcément, le confinement n’a pas favorisé les nuits torrides des célibataires. Ils ne sont que 11 % à considérer que leur vie sexuelle a évolué positivement pendant cette période, contre 23 % des jeunes en couple. Il faut dire qu’au-delà des interdits et des risques de contamination, les jeunes préfèrent les rencontres en chair et en os. 91 % des jeunes en couple et 58 % des célibataires déclarent à propos des rencontres virtuelles : « Ce n’est pas ma came ». De même, 85 % des jeunes en couple et 79 % des célibataires assurent ne pas pratiquer le sexe à distance. Ainsi, seuls 8 % des jeunes en couple et 11 % des célibataires ont organisé un rencard par visio lors du confinement.

Moins d’un célibataire sur deux inscrit sur un site de rencontre

Quant aux sites et applis de rencontre, moins d’un célibataire sur deux (49 %) y est inscrit et seuls 19 % indiquent s’y être davantage connectés pendant le confinement. A noter que les hommes célibataires utilisent plus ces services que les femmes : ils sont 61 % contre 36 % des femmes célibataires. Les jeunes ont également bien intégré que la crise sanitaire n’était pas la période la plus propice pour les coups d’un soir, puisque sur les 47 % de célibataires qui reconnaissent recevoir ou aller chez une « date », 33 % l’ont moins fait pendant la période.

Mais le confinement n’a pas été un désert sexuel pour autant. Si les jeunes déclarent largement pratiquer la masturbation en temps normal (94 % des célibataires et 81 % des jeunes en couple), 21 % des jeunes en couple et 31 % des célibataires déclarent y avoir encore plus eu recours pendant le confinement. Célibataires ou en couple, près de sept jeunes sur dix (68 %) reconnaissent également regarder du porno. Sur ce point, les hommes sont nettement plus nombreux que les femmes : 89 % contre 47 %. En ont-ils plus regardé pendant le confinement ? Oui, à 31 % pour les hommes contre 6 % pour les femmes.

Pour les sex-toys, c’est l’inverse. Les femmes en utilisent plus que les hommes (44 % contre 26 %) et les femmes en couple sont celles qui y recourent le plus (5 %). Par ailleurs, 37 % des jeunes de 18 à 3 ans déclarent « sexter » ou s’envoyer des photos ou des vidéos intimes et 14 % s’y sont mis ou l’ont davantage fait pendant le confinement.

NOTRE DOSSIER MOIJEUNE

33 % des jeunes peuvent tomber indifféremment amoureux d’un homme ou d’une femme

Reste à savoir comment se passera l’été. 72 % des jeunes célibataires (77 % des hommes et 66 % des femmes) déclarent qu’en général ils ne draguent pas à cette période. Pour les autres, 15 % imaginent qu’ils dragueront comme d’habitude, 11 % plus que d’habitude et seuls 2 % vont se retenir par peur du virus. Le port du masque est-il un obstacle ? Là les jeunes sont partagés : 26 % considèrent que c’est un tue-l’amour et 26 % que ça ne change rien. Cela favorise le « eye-contact » pour 22 % des jeunes, un chiffre qui monte à 38 % pour les femmes célibataires. A noter, 14 % des jeunes n’en portent pas et 12 % estiment que c’est un gage de sérieux. En tout cas, si les jeunes tombent amoureux cet été, cela pourra être indifféremment d’un homme ou d’une femme pour 33 % d’entre eux. Ils étaient 25 % en juin 216.

* Baromètre « #MoiJeune, Déconfiné et demain ? », 2 Minutes – OpinionWay, réalisé en ligne du 11 au 16 juin 22 auprès d’un échantillon représentatif de 538 jeunes âgés de 18 à 3 ans, selon la méthode des quotas.